Yo !


"On ne s'entraîne pas pour Paris Brest Paris, on s'y prépare..." Zapilon : un vétéran de PBP (6 participations)


Préparer Paris Brest Paris, c'est, pour moi, préserver au maximum mon état de fraîcheur physique et psychologique tout en conditionnant mon corps à affronter 4 jours d'efforts sur 1250 kms. C'est donc réserver, pour la plus grande partie, mes sorties de vélo de route à l'essentiel : les longues distances et l'aventure. Et traiter l'ordinaire de la préparation physique par des activités que l'on a souvent qualifiées, dans la chapelle cycliste, de "non-compatible"... Bref, vous aurez compris, que fidèle à moi-même, "je cultive ma différence"...


Retrouvez moi sur mon profil Facebook dédié à cette aventure à l'adresse suivante : NericDeric Parisbrestparis

Paris Brest Paris 2007 : Plantage !

Aout 2007, je consulte la météo tous les jours, c’est déprimant… Que d’eau et des températures qui frôlent les 13 degrés. Je n’aime plus rouler sous la flotte, je ne sais plus et il y a 1200 bornes à se taper... Depuis que je suis en vacances, j'ai du mal à parcourir 100 kms de suite, mon boulot d'animateur sur des camps de vacances ayant été très prenant durant le mois de juillet...
Les qualifs se sont plutôt bien passées, au sein d'un groupe d'une dizaine dans lequel je me suis fondu sous le parrainage de Daniel l'expérimenté avec 3 PBP à son actif. J'écoute ses conseils et filoche les roues le plus souvent. Les brevets s'enfilent sans anicroches notables au sein de ce cortège encadré par des voitures avec girophares,sauf le 600 que je parcoure sur une jambe, le mollet droit lacéré par une douleur sourde. Ces longues distances sont effacées comme dans un rêve, entre 28 et 30 km/h de moyenne, sans sommeil, reliant des villes, traversant des régions... C'est effarant de penser qu'ordinairement elles sont faites au volant d'une voiture. D'ailleurs, mes connaissances me traitent souvent de fou...

Paris, j'ai le numéro 112 et j'ouvre de grands yeux comme un môme, tout est gigantesque, c'est énorme, c'est dingue... Déjà se garer, après le périph', retirer son dossier, faire homologuer son vélo, revenir le lendemain pour partir au sein de la meute. Le départ, je m'en souviens encore, il y a une foule de spectateurs, du bruit, on démarre derrière une bagnole, je reste devant, au bout de 20 bornes, j'ai 39 km/h de moyenne sur mon compteur, c'est fou, ça gueule dans les villages de la grande couronne parisienne, on est applaudi, je suis euphorique. On a déjà allumé nos loupiotes, dans l'énorme peloton, c'est la tour de Babel, ça cause rital, ricain, allemand, espagnol. Je traverse tout ça ébahi...
Vers 10 heures du matin le lendemain, dans les longues lignes droites pisseuses de la Mayenne, j'ai froid aux pieds, je me demande ce que je fous là, rien n'a de sens. J'arrête à Fougères, après 320 bornes...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire