Yo !


"On ne s'entraîne pas pour Paris Brest Paris, on s'y prépare..." Zapilon : un vétéran de PBP (6 participations)


Préparer Paris Brest Paris, c'est, pour moi, préserver au maximum mon état de fraîcheur physique et psychologique tout en conditionnant mon corps à affronter 4 jours d'efforts sur 1250 kms. C'est donc réserver, pour la plus grande partie, mes sorties de vélo de route à l'essentiel : les longues distances et l'aventure. Et traiter l'ordinaire de la préparation physique par des activités que l'on a souvent qualifiées, dans la chapelle cycliste, de "non-compatible"... Bref, vous aurez compris, que fidèle à moi-même, "je cultive ma différence"...


Retrouvez moi sur mon profil Facebook dédié à cette aventure à l'adresse suivante : NericDeric Parisbrestparis

Mes outils

Mes terrains d'entraînement :
J'habite dans le pays de Pail, à Gesvres, au pied de la forêt de Pail, à proximité immédiate des Alpes Mancelles, à une coudée des massifs d'Ecouves et de Sillé le Guillaume, bref dans un carrefour de petites routes et de chemins en tout genre. J'aime les haies, le creux des sentes, les feuilles, les côtes, c'est beau ici...


Mes pratiques :
Aussi étonnant que cela puisse paraître, je ne vais guère enfourcher mon vélo de route cette année... ??? Ben oui, en comparaison avec mes congénères cyclistes, mon cumul kilométrique 2010 paraîtra riquiqui, aux alentours de 5 000 kms, je pense... Les autres vont allègrement derrière le mur des 10 000 kms, remettant toujours le pied à l'étrier. Moi, je vais diversifier, sans me disperser, au moyen de pas moins de 7 activités différentes. Les voici :

*1-Nordic Walking : Ou Marche nordique ou encore marche avec des bâtons. Nouveauté pour moi, cette activité est un bon paliatif. J'en vois déjà qui rigolent, sport de vieux, "c'est du sport ça ??" Ben, ils ont tort, c'est tout simplement efficace le Nordic Walking. J'en ai eu l'idée en lisant un reportage sur Cyril Gauthier, pro chez Bouygues, qui, parfois lors de ses entrainements bi-quotidiens, pratiquait une marche rapide, mais sans bâtons, sur les conseils d'un ancien préparateur physique de Bernard Hinault. Pour diversifier et éviter la saturation mentale... Ca m'intéressait bougrement. J'aime bien regarder le biathlon à la télé (mélange de ski de fond et de tir à la carabine), j'aime l'amplitude du skating, la poussée sur les bâtons. Je n'ai jamais skié de ma vie, j'ai vu ainsi l'occasion d'imiter ces gestes... sans les skis. Et cela donne de belles sensations ces bâtons, en poussant dessus, cela soulage la marche tout en vous propulsant. Il y a comme une impression de vitesse, si... si ! Pour que cela soit vraiment bénéfique, il faut marcher pendant au moins une heure et demie (en temps cela équivaut pour moi à 40 kms de route). Avec une moyenne cardiaque autour de 115 puls et un max autour des 140, je vais me servir de cette activité en remplaçement quand il pleut, en appoint le 2ème jour (je vous expliquerai ce qu'est le deuxième jour...). En guise de clin d'oeil, Sébastien Joly (j'en reparlerai aussi, de lui), pro chez Saur après la Française des jeux a déclaré récemment : "Chez moi, comme j'ai été gêné par la neige, j'ai remplacé par de la marche avec bâtons"... Ah tiens !!
J'utilise des bâtons non-télescopiques en carbone (autour de 40 euros) et des chaussures de trail, j'en suis trop fier de ces godasses, classieuses, qui permettent de ne jamais déraper! Et un sac poche à eau sur le dos en guise de carabine... Je marche en forêt, sur un circuit de 10 kms, similaire à ceux évoqués ci-après...


*2-Running : Ou Run ou course à pied (comme je suis un peu snob, j'aime bien employer des termes anglophones, c'est plus classe...). Cela fait longtemps que j'utilise cette activité, l'hiver... Outre ses qualités de diversification, elle est bien utile en cas d'intempéries longuettes... Je fais très attention avec le Running car je me suis déjà blessé deux fois en courant. Mes jambes de cycliste ne supporte pas bien les traumatismes des foulées sur sol dur. Je courre donc dans les bois, en mode trail (comment diraient les jeunes...) sur terrain meuble et qu'une fois par semaine pour faciliter la récupération des petites lésions qui peuvent devenir blessures très chiantes ! J'adore courir, et vivant dans la région d'Alençon, j'ai une grosse frustration de ne pouvoir participer à Alençon-Médavy, course culte ici mais sur bitume... Je vais pratiquer cette discipline de deux façons :
-d'une part, en me servant du fait qu'elle me fait monter très haut (pour moi mais j'y reviendrai) en pulsation si je le veux (entre 150 et 170 puls). J'appellerai ces séances "cardio run", elles se passent sur un circuit de 5 kms et sur moins de 30 mn.
-d'autre part, sur des distances plus longues mais pas trop (autour de 8 kms et 50 mn) sur un tempo beaucoup plus endurant similaire à celui des randos route en veillant à ne pas dépasser 140 puls. Ce type de séance peut tout à fait remplacer une sortie de 50/60 kms si le temps est trop pourri...Sur ce rythme, j'accomplirai un trail de 15 kms sur les hauteurs boisées de Gesvres à la fin janvier (1er rdv mensuel, j'y reviendrai aussi...)
Sur le plan matériel, j'utilise mes chaussures de trail, trop belles, et protège mes genoux avec deux genouillères mastocs. Je me signale à la vue des chasseurs par une tenue blanche du plus bel effet, sur laquelle je pose mon camelback noir pour pouvoir me substenter à volonté en liquide... Les circuits sont tracés dans la partie publique de la forêt de Pail, à deux kms de chez moi, et sont vallonés et ludiques...



*3-VTT XC : ou vtt de cross (X) -country (C) ou mon décath'. Ce petit vélo est la résultante de mon travail de dépouillage d'un vtt acheté 300 euros en 2004 et qui n'a plus que le cadre et le dérailleur avant d'origine. Equipé de freins à disque (à câble), c'est un hardtail ou un rigide c'est à dire qu'il ne possède, en guise de suspension, qu'une fourche à l'avant... De très modeste qualité, elle ne développe, dans ses bons jours, qu'un petit 80 mm de débattement qui ne pompe que très peu, c'est l'avantage, en danseuse.
J'aime bien ce petit vélo parce que je l'ai en quelque sorte fabriqué et bricolé. Mais il ne me rassure pas du tout, et en VTT, j'ai besoin d'avoir un partenaire omniprésent. Lui, par moment, il se fait absent et alors je descends les chemins comme une brêle, doucement et maladroitement, tout simplement parce que j'ai la trouille de me gaufrer. Je suis raide comme un piquet, le cerveau à l'envers, je bute, vais de pierre en pierre, contrôlant mal... et ça finit parfois dans le décor. Mais je lui reste fidèle, en vieil amant, parce qu'il me fait progresser : si un jour je suis à l'aise avec ce bout de bois, j'enquillerai tout "two fingers in the nose" avec mes deux autres partenaires particuliers.
Je vais me servir de ce petit machin sur un court circuit de 18 kms, qui se dirige vers St Léonard des Bois, mélangeant petites routes, chemins, raidards. Dans ces derniers, je tenterai de me mettre le coeur au 7ème ciel (cardio XC), tout en alternant avec des plages plus tranquilles sur des bosses plus longues qui me rappelleront celles affrontées sur la route. A ce moment-là, je travaillerai la position avancée du grimpeur...
Sur un autre parcours, allant lui vers Averton, je "vétêterai " beaucoup plus (rando XC), prenant le soin de travailler mes descentes sur chemin sans brailler et me faire peur, profitant d'une boucle magnifique de 28 kms, sauvage et ludique. A noter une descente sur route de deux kilomètres qui me permettra de bosser mes trajectoires routières...
Sur mon décath, je suis fringué en vrai crosseux, c'est à dire en licra, jambières et maillot manches longues, le tout dans un noir de jais, avec sur le dos le même petit sac poche à eau que sur mes pratiques Nordic Walking et Run. Sans oublier un casque gris, compagnon inoubliable...
Le dernier dimanche de février, je me goinfre une rando de 50 kms qui m'emmènera sur les bords de la corniche de Pail. Sur mon tape-cul, ce sera un bel exploit !


*4-Enduro : Activité pratiquée avec mon VTT "Zesty 314" de chez Lapierre ou mon "Lapierre-pierre-pierre. Ce dernier se distingue du decath' par une fourche avant de 140 mm de débattement assistée d'un amortisseur de même régime. C'est donc un VTT tout suspendu et c'est un monstre d'efficacité. Acheté en 2009, c'est un partenaire fidèle qui pardonne toutes mes maladresses et qui accepte de traverser n'importe quelle situation sur ses deux roues et non sur le flan ! Ce truc-là grimpe aussi bien qu'il ne descend, absorbe les pierres, vole au dessus, c'est une tuerie ! Sur son dos, je m'en suis tapé une bonne tranche, plus de 1200 kms l'an passé et 90 heures de selle, j'ai hâte de recommencer.
Equipé d'un pneu arrière qui rend bien, gonflé à 2,2 bars et d'un pneu avant différent, plus accrocheur, avec une chambre à air dilatée à 2 bars, à son guidon je sillonne des circuits ludiques sur St Léo et en forêt de Sillé, qui comportent autant de secteurs montants que descendants. Un maître-mot : se faire plaisir. S'emplir de sensations, foncer, développer position et technique, s'efforcer à un pédalage efficace et rentable, considérer les pierres comme tremplin... C'est une activité de beau-temps, sur chemins secs, qui se pratique à partir d'Avril jusqu'en octobre si l'été indien veut bien se pointer.
Sur cette bécane, les distances parcourues sont beaucoup plus importantes qu'avec le décath', avec un minimum de 30 kms et un max qui tourne autour de 100 kms. Si à l'entraînement je reste sur les bases les plus petites, les gros kilométrages sont obtenus sur des randonnées organisées, notamment sur le Tour de la Mayenne VTT, en mai-juin et septembre. Boucler un raid d'environ 100 bornes sera l'objectif de la fin de ce dernier mois. Sachant que mes moyennes tournent habituellement autour de 13 km/h, c'est pas moins de 6h30mn qu'il me faudra pour clôturer cette affaire...
Sur ce bike, j'ai une tenue qui me plaît beaucoup, bien fun : le short long est de rigueur, couplé avec un petit maillot de route, le tout en dominante rouge et des chaussures blanches. J'en suis trop fier de ces pompes, bien jolies, que je regarde parfois en pédalant. Pour protéger mes vieux genoux, et pour avoir l'esprit tranquille, j'enfile des genouillères 661, que j'avais repéré dans les magazines de VTT pour leur look bien sympa. Comme ça, j'aborde les passages techniques avec beaucoup moins d'appréhension et surtout sur mon vélo plutôt que de les passer à pied, bloqué par la trouille de tomber. Pour finir, je porte des gants longs, toujours dans une optique de sécurité et aussi parce que c'est plus cool... Et bien sûr, un casque, rouge et noir, indispensable....

J'aime vraiment cette pratique, c'est une bonne évasion qui développe des qualités de concentration, de coordination, d'anticipation, d'endurance, de gestion de l'effort. Bref, c'est une activité complète, sans temps mort, qui, par ses côtés ludiques, évite toute saturation psychique. Je la recommande...



*5-Freeride & Downhill : Deux anglicismes sans snobisme de ma part puisqu'il n'existe pas ou presque d'équivalent en français, sauf celui de "descente" ou vélo de descente. Ca, c'est un truc que j'adore, une pratique qui me donne ma dose d'adrénaline car souvent je me fais peur et il n'est pas rare de me voir hurler dans certains passages et/ou de fermer les yeux. Bon, j'ai un niveau très faible, ce qui ne m'empêche pas de prendre beaucoup de plaisir et de progresser à plus de 40 ans dans ces deux volets cousins. Des petites sentes très pentues, des pierres, des marches du côté descendant avec le cul sur la roue arrière bras tendus, des remontées à pied en poussant la bécane pour recommencer des enchaînements sur St léo et dans la forêt de Sillé : ça c'est freeride. Un spot secret, un single avec des virages en appui, une grosse caillasse à sauter, de la vitesse ou un télésiège, des chemins de montagne, des pistes bleues, rouges, noires : ça c'est downhill... Ces deux activités proches sont techniques, très chaudes parfois dangereuses, j'ai donc besoin d'un partenaire efficace, véritable collaborateur et assistant : mon Pasta Power de chez Commençal, un papi de 2003, acheté en 2005, presque recueilli puisque personne n'en voulait dans notre plat pays de loire, compagnon des mauvais jours, m'accompagnant sur mes sorties enduro pendant de longues années jusqu'à l'arrivée du Zesty. Tout suspendu en 130 mm de débattement, il m'a déjà sauvé la mise plusieurs fois, m'évitant la grosse boite traumatisante. Sur ce bike, la selle est très basse pour mieux passer les parties techniques, et les pneus sont de grosse section, 2.5, gonflés à 1.8 bar à l'avant et 2 à l'arrière car l'activité réclame un taux d'adhérence important. Lorsque j'enfourche mon pasta, je me déguise en free-rider, maillot ample inspiré du moto-cross et short immense, gants longs renforcés. J'ai deux tenues, noire-rouge lorsque le temps est incertain et une à dominante blanche lorsqu'il fait sec. Je porte un casque très englobant en Free-ride et un intégral en descente, avec un masque pour le look ! Enfin, je mets de grosses protections aux genoux-tibias et aussi aux coudes. Avec tout ça, je suis paré pour l'adrénaline... Gestion du stress, de la peur, anticipation, adaptation dans la seconde, aération de l'esprit, cette activité est géniale !!!




*6-Home-trainer: Ou HT ou le vélo à la maison... ben, je n'en suis pas passionné ! Faut dire aussi que je ne l'ai toujours utilisé que comme activité de compensation lorsqu'il pleut et encore... Je me trouve souvent les meilleurs prétextes pour zquizzer. Pédaler sans avancer n'est pas très enthousiasmant, les minutes sont longues. Alors je m'enregistre les courses pro de la saison pour me les repasser pendant mon exercice, ainsi le temps passe plus vite. Cette année j'ai même mis mon VTT-XC sur le rouleau avec une vidéo de free-ride en fond d'écran pour rendre le tout digérable... Cette activité vient en bout de course, lorsque j'ai épuisé mes sorties de secours (Run, Nordic walking) car à tout prendre, elle vaut mieux que l'inaction... Même si je fais ma mauvaise tête, je n'ignore pas que chez certains professionnels, l'home-trainer est pratiqué assidument, surtout en entrainement bi-quotidien. Alors je l'ai mis à l'honneur en lui confiant ma première pratique nocturne de la saison, une soirée en mars, le deuxième jour... 45 minutes, le temps de descendre une dent toutes les cinq mn et de terminer les dix dernière en récupération, je finis en nage avec une flaque de sueur sous le vélo. Si vraiment c'est nécessaire, je peux aussi m'offrir une belle séance cardio sur cet engin de torture.


*7-Le ReP : ou comme Johnny... ou le repérage à pied. J'ai cherché une bonne partie de l'année une nouvelle pratique à mettre dans ma besace pour continuer de diversifier à diverses époques de l'année où certaines activités sont en sommeil. Et j'ai fini par tomber, au cours du mois de septembre où j'étais plombé par la fatigue des randos VTT, sur ce ReP... En fait, il s'agit de partir avec un sac à dos, des pompes légères et sur un rythme rapide, à l'assaut de chemins encore inconnus mais proches de mes sentes favorites dans l'optique d'améliorer la qualité de mes parcours d'entrainement... Encore plus de joyeusetés, des appuis, des sauts, des difficultés, des panels de circuits variés, bref de quoi pallier à toute saturation, mal sournois... Ce Rep est aussi synonyme d'oxygénation, de réflexion et d'évasion... Sont comptabilisées dans cette pratique, les randos à la journée que je mets en place avec mon Lilou d'amour aux beaux jours...

A suivre...

4 commentaires:

  1. Je suis vert il n'y a pas de camping à fougères, c'est pas grave je ferais du camping sauvage et s'il te vient à l'idée de poser un pied par terre à fougère je sors le fusil, crois moi tu va y remonter sur ton vélo le vieux; PTDR

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  2. Chiche mon gars ! je compte sur toi !

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  3. T'es super beau comme ça... ben oui, c'est tout toi, faut pas céder, même dans l'effort, faut avoir la classe... Je t'aime pour ça aussi... Ton Lilou

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  4. Mais qu'est ce qui dis le Kévin!!! Non mais ça va pas!! J'vais lui faire une tête au carré moi!! lol
    Tu n'es pas vieux mon beauf adoré, la jeunesse, on la cultive dans la tête et dans le corps d'abord!! Heu.... C'est beau ça.. Heu ce que j'viens de dire!! Et oui, il faut se complimenter parfois, ça aide aussi pour avancer!! lol Tu te complimenteras sur ton vélo en pensant à moi! (pas d'insultes de type "fait chier ce putain de vélo de merde ou bien fait chier ce temps de chiote dans ce pays de merde!!)Voilà, le principal est dis.... Mais qui c'est ce Kévin au fait?

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